Par Houssam Dachine, conseiller en régionalisation
Propos recueillis par Josée Lafrenière, rédactrice

À titre de conseiller en régionalisation pour Accès-région, la structure d’accueil pour les nouveaux arrivants portée par L’Orienthèque, j’ai justement choisi de vous parler de régionalisation afin de vous expliquer clairement de quoi il s’agit et de vous faire part des tâches qui me sont confiées dans l’exercice de mes fonctions. J’avais d’abord l’intention de concevoir un texte explicatif dans lequel je vous aurais transmis le plus d’information possible, mais j’ai vite réalisé que c’est en vous racontant mon propre parcours que je serais des plus intéressants.

Petit train va loin…

Alors, voilà, je m’appelle Houssam Dachine et j’ai quitté mon Maroc natal pour émigrer au Québec il y a de cela 6 années.  Ayant vécu à Casablanca, capitale économique du pays et plus grande ville du Maghreb, je savais très bien que je ne souhaitais pas m’établir dans une ville surpeuplée à la fois d’habitants et de travailleurs. Or, saviez-vous que Montréal et Laval comptent à elles seules plus de 4 millions de personnes? Bien sûr, les nouveaux arrivants s’y établissent souvent parce qu’on y compte déjà plusieurs communautés ethniques donc une grande diversité culturelle, parce que bien souvent des membres de leur famille y sont déjà installés, mais aussi parce qu’ils manquent d’information sur les avantages et les bienfaits des localités situées aux environs.

Et la lumière fut!

Prenez moi, par exemple, j’avais choisi la ville de Québec, qui compte 600 mille habitants, et où le rapport développement-nature était fort agréable. J’y ai vécu de belles années jusqu’à ce que des amis me fassent découvrir Trois-Rivières et que je décide de m’y établir. Plus tard, c’est en regardant les offres d’emploi que j’ai découvert que L’Orienthèque de Sorel-Tracy recherchait un conseiller en régionalisation. Et c’est là que j’ai eu la certitude que tout ce que j’avais accompli seul m’avait fourni l’expérience et les outils nécessaires pour aider les personnes nouvelles arrivantes à s’établir de façon gagnante au Québec.

Là où moi j’avais été seul pour trouver un appartement où loger ou l’établissement scolaire qui répondrait à mes attentes, pour trouver un emploi à ma mesure, pour me diriger vers les bons services communautaires ou publics, et j’irai jusqu’à ajouter pour m’aguiller vers les bons restaurants ou les activités divertissantes à faire, eh bien, moi, je serais ce maillon entre les personnes immigrantes et ma ville d’accueil.

La poursuite du petit bonhomme de chemin d’un homme bienveillant!

Me voilà donc établi maintenant à Sorel-Tracy depuis 3 mois et c’est pour moi un immense plaisir de discuter avec les personnes issues de l’immigration dans le cadre de salons, de foires à l’emploi et de tout autre événement, et de leur parler de cette belle région qu’est la nôtre. Car Sorel-Tracy déborde d’attraits avec ces îles pittoresques, sa nature, son calme et sa sécurité. Combien de mères de jeunes enfants m’ont-elles mentionné se sentir en sécurité ici à cause de la proximité des écoles et du service de transport scolaire? Combien de personnes m’ont-elles dit s’être senties écoutées et respectées lorsque référées à d’autres services?

De plus, à cause de sa population vieillissante et de l’exode de ses jeunes, le taux de placement en emploi à Sorel-Tracy est des plus florissants.  Je dis souvent aux gens qui m’écoutent : « Pensez-y une minute, vous pourriez occuper ici le même emploi que vous occupez à Montréal, recevoir exactement le même salaire, mais bénéficier d’une multitude de services qui vous feraient économiser, à commencer par le coût des logements ou l’achat d’une maison ».

Mais ce qui rassure ces gens, c’est lorsque je leur mentionne qu’en faisant appel aux services d’Accès-région, ils obtiendront toutes les informations et le soutien dont ils ont besoin pour faire un choix éclairé. Ils n’en reviennent pas d’apprendre qu’une équipe se mobilisera pour répondre à leurs besoins.

Et ça, j’en suis certain et j’en suis fier, car cette équipe, j’en fais partie!