La discrimination : encore bien présente en entreprise
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Par Laury-Eve Berger, conseillère aux entreprises
Même si des changements majeurs ont été apportés au cours des dernières années, la discrimination est toujours présente dans les entreprises.
Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) : « Il y a discrimination lorsqu’il y a distinction, exclusion ou préférence d’une ou de plusieurs personnes sur la base d’un motif prévu par les chartes québécoises et canadiennes des droits de la personne. » Cette discrimination peut, entre autres, se vouloir raciste, sexiste, associée à l’âge, à l’état de santé et au handicap, ou au niveau de la religion.
Un mot sur le racisme
Les personnes issues de l’immigration disent subir de la discrimination lorsqu’on se moque de leur ethnicité, de leur accent ou de leur nationalité. Celle-ci se reflète souvent par des micro-agressions, des gestes, des regards et des mots désobligeants. Ces personnes en viennent à penser que leur accent peut même jouer un rôle dans l’obtention d’un emploi ou d’une promotion.
Un mot sur le sexisme
Bien que la situation des femmes sur le marché du travail se soit améliorée dans les cinquante dernières années, il reste encore plusieurs inégalités, surtout au niveau de la rémunération et du taux d’emploi. Selon l’Observatoire des réalités familiales du Québec : « En 2015, les femmes touchaient en moyenne 0.87$ pour chaque dollar gagné par les hommes. » Puisque les responsabilités familiales reposent beaucoup sur les femmes, surtout avec des enfants en bas âge, elles se voient souvent dans l’obligation de choisir un emploi où la conciliation et les responsabilités familiales sont valorisées, mais cet emploi vient souvent avec un salaire moins élevé.
Un mot sur l’âgisme
Lorsque l’âgisme a fait son apparition, il visait seulement la population vieillissante. Maintenant, peu importe l’âge, toutes personnes est confrontées à cette discrimination. En effet, la nouvelle génération de travailleurs se voit souvent dire qu’elle est inexpérimentée, qu’elle n’est pas sérieuse ou qu’elle ne connaît pas les risques liés au métier. Quant aux travailleurs d’un certain âge, on leur dit qu’ils ne sont plus d’actualité, qu’ils ne sont pas assez rapides ou qu’ils manquent de connaissances en technologie.
Un mot sur l’état de santé et le handicap
Il est interdit par la loi d’inscrire dans une offre d’emploi des exigences concernant l’état de santé d’une personne, comme il est interdit à une organisation de réserver un poste pour une personne handicapée. Les principaux types de discrimination liés à l’état de santé et au handicap sont souvent vus sous cette forme : bonne condition physique et émotionnelle ou le poste est ouvert aux personnes handicapées. Il est donc préférable de décrire les contraintes reliées au poste, et de mentionner que l’entreprise a une politique relative à l’égalité des chances et qu’elle fait la promotion de la diversité et de l’inclusion.
Un mot sur la religion
Une personne ne peut pas être traitée différemment parce que sa religion ou ses croyances diffèrent. Il en est de même pour ceux et celles qui n’en ont aucune. Des commentaires ou des comportements offensants ne peuvent être faits en lien avec le sujet. Toutefois, il est important de mentionner qu’il peut y avoir une exception lorsqu’une institution religieuse est à la recherche de personnel, car celle-ci peut avoir le droit de favoriser un candidat en raison de sa religion.
Pour conclure
Peu importe le type de discrimination dont vous êtes témoin, continuez de vous informer, sensibilisez-vous sur le sujet et, s’il le faut, dénoncez! N’oubliez jamais qu’une fois qu’on la comprend, la diversité en entreprise se révèle souvent gagnante et riche en expériences diverses.